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Il n’existe pas de traitement définitif de l’endométriose. En fonction des symptômes, des lésions, des résultats souhaités et du choix du patient, différents traitements pourront être proposés. Les solutions proposées à l’heure actuel permettent simplement d’endiguer l’évolution de cette maladie durant plusieurs mois ou années :

  • Traitement Hormonal : L’endométriose est une maladie hormono-dépendante. Il convient donc de priver l’organisme de l’hormone qui va nourrir les cellules : l’œstrogène. Le but est d’arrêter les menstruations par la prise Moyens de contraception hormonaux (une pilule en continu ou la mise en place d’un stérilet)dit substitutifs et vont permettre de stopper la survenue des règles et implique la prise de contraceptifs oraux de contraceptifs œstroprogestatifs monophasiques en continu, progestatifs, etc… Aujourd’hui, les spécialistes s’accordent pour dire que le traitement de base consiste à empêcher la survenue des règles. Cela permet souvent d’éviter que de nouvelles lésions apparaissent mais cela ne supprime pas les lésions existantes. Ainsi, donner une pilule en continu libérant des hormones permet à certaines femmes d’empêcher la survenue des règles permettra d’éviter ce phénomène et limiter les douleurs, ne plus souffrir et de vivre normalement.
     
  • Traitement Médicamenteux : anti-inflammatoires, antalgiques seront également utilisés. Des traitements moins connus tels que les antiépileptiques ou certains antidépresseurs. Ces derniers ne sont pas choisis pour leur action antidépressive mais pour action antalgique indépendante.  
     
  • Ménopause artificielle : par l’injection d’hormones
    Lorsque cela ne suffit pas, il convient de faire des cures de ménopause artificielle (injection d’analogues de la GN-Rh ou danazol) plus ou moins longues en surveillant les effets secondaires liés à la ménopause (douleurs osseuses, bouffées de chaleur, sécheresse de la peau, …).
     
  • Chirurgie (utilisée en dernier recourt)
    Enfin, le traitement peut être chirurgical si la femme n’est pas soulagée. Cela sera décidé en concertation avec l’équipe médicale, au regard de ce que vit la patiente au quotidien, de ses antécédents et au vu de son désir de grossesse. Il est le seul traitement actuel qui permet l’élimination complète des lésions. La chirurgie peut être aussi envisagée et consiste à retirer les cellules endométriales anormalement présentes au niveau de la zone touchée. Le taux de récidive varierait entre 20 et 40% dans les cinq ans post chirurgical (sauf pour les patientes ayant atteint la ménopause ou ayant eu une hystérectomie).Une intervention chirurgicale peut éliminer les lésions, amas de tissus et tissus cicatriciels associés à l’endométriose. Cependant, les lésions peuvent réapparaître après avoir été éliminées, et des anomalies dans les muscles du plancher pelvien peuvent contribuer à des douleurs pelviennes chroniques. 

Étude en cours : “le traitement chirurgical mini invasif de l’endométriose rectale par les ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU)”. Ce traitement consiste à introduire une sonde par voie endorectale et à focaliser des ultrasons vers les lésions endométriosiques afin de les dévitaliser. 

Les femmes souffrant d’endométriose sont généralement suivies à vie, pour surveiller son évolution. Cependant, elle diminue et disparait généralement après la ménopause. Les grossesses peuvent également soulager les symptômes Sur le plan holistique, une bonne hygiène de vie : sport/activité physique (entretenir la mobilité de son corps et de ses articulations, éviter la sédentarité qui augmente l'inflammation, s'étirer, respirer. La pratique du yoga peut être une bonne alternative aux sports avec trop d'impact (mais ce n'est pas le seul sport que l'on puisse pratiquer bien sûr)) , alimentation anti-inflammatoire, un bon sommeil…sont aussi une piste pour vous aider à soulager vos douleurs. Les soins de support proposent des traitements complémentaires : c’est ici que l’ostéopathie intervient pour donner du confort et soulager les douleurs, également la kinésithérapie, diététique/nutrition, naturopathie, hypnose, sophrologie, acupuncture, médecine chinoise….

L’endométriose est parfois associée à des dysfonctions ostéomyofasciales pouvant être à l’origine de douleurs qui peuvent persister malgré une prise en charge médicale ou chirurgicale adaptée. Ces douleurs peuvent néanmoins bénéficier d’une prise en charge par l’ostéopathie, voyons ensemble comment un ostéopathe agit sur l’endométriose.

Petite présentation de l’ostéopathie :
L’ostéopathie est une thérapeutique manuelle dont l’objectif est d’entretenir ou de restaurer la mobilité des différentes structures de l’organisme afin de lui permettre un fonctionnement optimal. La démarche de l’ostéopathie est fondée sur la prise en compte de l’existence d’interrelations entre les différents systèmes du corps (squelettique, musculaire, viscéral, nerveux). Les organes et tissus sont en relation proche ou lointaine par des liens mécaniques (articulations, insertions musculaires ou ligamentaires), neurologiques (nerfs, moelle épinière, cerveau) et vasculaires.