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Je suis PARSERAMIN Lucie ostéopathe à Chaville (92370). J’exerce mon métier avec passion depuis 2015. J’ai consacré mes premières années à effectuer des remplacements, faire et participer à des rencontres sportives et je me forme régulièrement afin d’offrir la meilleure prise en charge au patient. Le tout dans le but d’acquérir le plus d’expérience possible et être la plus efficace. J’explique toujours à mes patients pourquoi ils ont mal et nous recherchons ensemble les solutions les plus adaptées pour éviter que ça ne récidive. Je prends en charge un large panel de patientèle allant du sportif, à la femme enceinte, au nourrisson et au senior.

Quelques chiffres clés

  • touche entre 1,5 et 2,5 millions de femmes en France -soit entre 10% et 15% des femmes en âge de procréer atteintes d’endométriose
  • 7 ans en moyenne pour diagnostiquer la maladie
  • 70% souffrent de douleurs chroniques invalidantes
  • 40% rencontrent des problèmes de fertilité
  • 40% des femmes souffrant de douleurs pelviennes chroniques en seraient atteintes

Introduction

L’endométriose est une maladie gynécologique fréquente qui touche entre 10 et 15% des femmes en âge de procréer. Elle peut être à l’origine entre autres de douleurs pelviennes parfois très fortes et invalidantes. Dans une démarche pluridisciplinaire, l’ostéopathie pourra accompagner la patiente, notamment dans la prise en charge des symptômes liés à l’endométriose. Même si elle est de plus en plus présente dans les médias, cette maladie reste encore très floue en France pour beaucoup d’entre nous, elle reste assez mal connue et trop tardivement diagnostiquée Beaucoup de femmes souffrent sans doute dans le silence par manque d’informations sur cette pathologie. Il est donc temps de lever le voile sur l’endométriose, les symptômes de la maladie ainsi que les méthodes de prise en charge et la place de l’ostéopathie.

Ostéopathie et endométriose, Lucie PARSERAMIN,votre ostéopathe vous dit tout :

Qu’est-ce que l’endométriose ?

L’endométriose est une pathologie inflammatoire chronique de l’appareil gynécologique qui concerne une femme sur dix en âge de procréer.  Selon la définition d’Endofrance :

« L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus. Sous l’effet des hormones (œstrogènes), au cours du cycle, l’endomètre s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse, et s’il n’y a pas fécondation, il se désagrège et saigne. Ce sont les règles. […]

Or chez 10 % des femmes, le tissu endométrial qui se développe hors de l’utérus n’est pas détruit et se greffe sur les organes et provoque alors des lésions, des adhérences et des kystes ovariens, (endométriomes). C’est là que cela devient une « endométriose ».  

Cette « colonisation », si elle a principalement lieu sur les organes génitaux et le péritoine, peut fréquemment s’étendre aux appareils urinaire, digestif, et plus rarement pulmonaire (diaphragme), (voir de l'estomac, de l’œsophage...) Pour résumer : pendant la période d’ovulation, l’endomètre s’épaissit pour accueillir la potentielle nidation de la cellule œuf fécondée ; en période de menstruation, ce tissu est dégradé et saigne.
Dans le cas de l’endométriose elle se caractérise par la présence de de petites cellules de l’endomètre (paroi de l’utérus) qui migrent et se développent en dehors de sa localisation initiale ,la cavité utérine Les cellules vont migrer et se localiser en dehors de l’utérus, en dehors de l’endomètre, en remontant par les trompes vers les autres organes gynécologiques, urinaires ou vers les organes de la cavité abdominale( les localisations les plus fréquentes sont au niveau des ovaires, trompes, vessie, intestins des ligaments utérins, des reins, du péritoine, du rectum et de la vessie, ovaires, …)

Ce qui implique que Ces cellules extra utérines sont sensibles aux hormones et agissent comme l’endomètre utérin. : elles continuent à respecter le cycle menstruel où il n’y a pas de fécondation et induisent des saignements mensuels dans certaines parties du corps qui n’y sont pas habituées. Le sang ne peut pas s’évacuer naturellement, cela crée des phénomènes inflammatoires, des lésions, des adhérences et des kystes ou des nodules sur les organes touchés à l’origine des douleurs.

Ainsi, selon la période du cycle menstruel de la femme, ce tissu se modifie :

  • Un cycle sans endométriose

Avant l’ovulation : l’endomètre s’épaissit pour pouvoir accueillir l’ovule si elle est fécondée. Sous l’effet d’hormones ce tissu s’épaissit afin de permettre la nidation d’un potentiel embryon. L’endomètre (aussi appelé tissu endométrial ou muqueuse utérine) tapisse les parois internes de l’utérus.
Après l’ovulation : s’il n’y a pas eu fécondation (lorsque celui-ci ne reçoit pas d’embryon), sa partie superficielle de l’endomètre épaissi va être « évacuée», se détruit provoquant un saignement à l’origine des règles.

  • Un cycle lors de l’endométriose

Dans le cas de l’endométriose, la présence de tissu endométrial est retrouvée en dehors de l’utérus. Les cellules de l’endomètre sont fixées sur les organes environnant : les ovaires, le côlon, les intestins par exemple, et peuvent même remonter jusqu’aux poumons. Lors des règles, elles saignent et se désagrègent comme celles dans l’utérus, provoquant une inflammation pour éliminer le sang stagnant. Au fur et à mesure des cycles, les cellules mal désagrégées s’accumulent avec les nouvelles arrivantes.

  • Comment les cellules migrent ?

Ce phénomène s’explique selon plusieurs théories. La plus commune est celle de la « régurgitation », dite « théorie d’implantation »

Il s’agit d’un reflux de ces cellules provoquait par des contractions utérines lors des règles vers les trompes et en dehors de l'utérus, un phénomène normal qui est contrôlé par le système immunitaire. Dans les cas d'endométriose, ce système immunitaire ne détruit pas les cellules qui ont migré de leur foyer d'origine. Les cellules endométriales contenues dans ce sang accèdent ainsi à la cavité abdomino-pelvienne et se fixent aux organes environnant : les ovaires, le côlon, les intestins etc.
Comme elles restent sensibles à la stimulation hormonale, elles vont se comporter comme si elles se trouvaient au bon endroit : chaque mois, de façon cyclique elles vont proliférer comme la muqueuse utérine qui s'épaissit jusqu'à s'éliminer en l'absence d’œuf fécondé : ce sont les règles. Ce tissu va donc saigner, et selon l'endroit où il se trouve ces saignements vont entraîner congestion, inflammation, tensions, adhérences, douleurs...

Cliquer ici pour vivionner la vidéo explicative de l’INSERM

  • Quel est le mécanisme douloureux ?

L’inflammation provoque des adhérences autour des organes touchés. Ce phénomène est responsable de multiples douleurs lors des règles (dysménorrhées) mais également tout au long du cycle.

À terme cette inflammation vient irriter les terminaisons nerveuses à proximité. Ceci provoque une perte de mobilité des structures environnantes. Notamment des ligaments (utéro-sacré par exemple). S’ensuit à la longue une perte de mobilité du bassin. Ce manque de mobilité pourra provoquer des douleurs pelviennes, lombaires, abdominales ; mais aussi lors de la défécation (dyschésie) ou des rapports sexuels (dyspareunies superficielles ou profondes). 

Le système nerveux étant continuellement irrité par l’inflammation, les nerfs touchés vont envoyer un message douloureux au cerveau. Se développe alors une mémoire de la douleur au niveau des circuits de transmissions (des nerfs vers le cerveau). Le cerveau va alors développer une hypersensibilité qui augmentera l’information douloureuse chez ces femmes (endofrance). 

Selon les endroits de fixation des cellules, différents symptômes peuvent également apparaître tels que :  - Des signes urinaires : notamment des difficultés à évacuer les urines (dysuries), infections urinaires à répétition, fuites urinaires spontanées, fuites urinaires à l’effort, sensation de vessie toujours pleine etc. 
- Des signes digestifs : ballonnements, constipations, diarrhées, spasmes ou crampes intestinaux, 
- De fortes fatigues (asthénie),  
- Des difficultés à concevoir un enfant (infertilité) chez 30 à 40% de femmes.

Si ces signes sont fréquents et si vous notez une corrélation entre ceux-ci et votre cycle, n’hésitez pas à en parler à votre gynécologue. L’imagerie permet le plus souvent d’établir le diagnostic notamment en réalisant une échographie ou IRM.